Voici la question que se posent tous les auteurs une fois leur manuscrit terminé. Déjà, félicitations pour cet exploit ! De nombreux auteurs ont du mal à se lancer dans le processus d’écriture, mais surtout ont du mal à terminer leur livre. Alors, si tu en es là , si tu as mis le point final sur tes innombrables pages, c’est que tu es courageux et persévérant !
Il faut maintenant passer à la deuxième phase. Et ce n’est pas la plus agréable, je préfère te prévenir !
Dans la suite, je vais te choquer, te blesser, te faire douter et plus encore !
Non ! Ne pars pas ! Dis-toi que ce qui arrive après ne sera que la conséquences d’une réussite assurée.
Deuxième étape : une pause !
Bon, ben finalement c’est plutôt cool cette phase : en gros je ne fais plus rien et j’attends ?
Oui, c’est ça ! (oui, on a développé une conversation implicite entre toit et moi, c’est cool, non ?) Tu attends un peu, quelques semaines, mais pas trop non plus, car tu risquerais de ne plus t’intéresser à ce roman au profit d’un autre fraichement germé dans ton cerveau de cultivateur d’histoires (je pourrais ajouter histoires magnifiques et hautement culturelles ! Oui, tu es un génie qui s’ignore). Bref, tu laisse de côté ton manuscrit pour qu’il repose en paix (RIP) ou plutôt pour que ton cerveau s’en détache juste un peu. Cela permettra à tes petits neurones surchargés de prendre également une pause.
Troisième étape : relecture
Ensuite, une relecture s’impose, mais pas n’importe laquelle. En effet, lire pour lire n’est pas utile en soi. Pourquoi ? Parce que vous connaissez votre histoire et votre cerveau ne va pas analyser les points importants qui doivent se trouver dans votre roman. Pour ce faire et ne pas perdre le fil et votre temps, utilisez la “Liste des points à vérifier pour une correction presque parfaite”. Pourquoi se relire ? Pour déliminer le maximum de fautes.
Il existe plusieurs façon de se relire. La meilleure à mon avis (mais c’est aussi surtout pour les sensibilités auditives) est la lecture à haute voix. Soit vous le faites vous-même, mais le mieux est de laisser l’ordinateur le faire pour vous. D’accord, la voix sera un peu mécanique, pas chaude pour un sous. Pourtant, le résultat est à haute valeur ajoutée. Quand vous vous relisez, souvent le cerveau omet de lire tous les mots et se concentre sur des groupes de mots dans leur ensemble (c’est la méthode de lecture rapide en fait). Aussi, s’il manque des mots dans votre texte, vous ne le saurez pas à moins d’être hyper concentré, ce qui est possible sur des laps de temps assez courts (voir mes “Fiches méthodes de travail et concentration au top”). Vous pouvez également utiliser des applications de lecture à voix haute (j’en utilise pour lire, enfin écouter des livres pendant que je me déplace en voiture par exemple ou quand je fais mon ménage). A ce propos, lire mes “Fiches d’utilisation de son temps sans en perdre une minute” pour voir comment s’organiser et utiliser la technologie à son profit. L’application que j’utilise s’appelle Red Reader et bonus génial, c’est gratuit ! Sur cette application on peut télécharger n’importe quel fichier (dont les siens) et l’appli les lit.
Cette méthode est très efficace pour repérer l’absence de mots, la syntaxe brinquebalante, le sens peu clair également. Ce sera une première étape accomplie. Cependant, je vous conseille de le faire en plusieurs jours afin d’être bien concentré et surtout de pouvoir noter les endroits qui font défaut et d’aller les corriger dans un second temps.
Dans la liste des points à vérifier, il y aura encore beaucoup de choses à passer en revue et cela prendra un certain temps. Alors, pas d’angoisse si tu suis ma liste et la planification qui va avec. Le travail en sera facilité et moins pénible, car pas de risque d’oublier quoi que ce soit avec elle. https://tranquilityc2.fr/produit/planification-de-corrections-notice-explicative/
Quatrième étape : Se faire lire par quelqu’un d’autre
Voilà une étape cruciale. Ce sera le test qui vous dira si votre histoire plait, intéresse ou effraie les potentiels lecteurs futurs. Eh oui, c’est un moment difficile, je le reconnais. Donner son “bébé” à lire à un inconnu (non les personnes de votre famille ne comptent pas, sauf si elles sont très très impartiales). Il faudra donc bien les choisir et je ne plaisante pas ! (vous voyez les gros yeux que je fais ?). Je ne dis pas pour autant que leur avis contera plus que tout. Je dis seulement qu’une lecture extérieure est importante à ce stade pour avoir le recul suffisant à l’analyse critique de votre histoire. Et c’est pour cela que je vous demande (non, je vous l’ordonne !) de choisir des béta lecteurs dignes de ce nom.
Dans mon parcours d’accompagnement des auteurs depuis plusieurs années, j’ai pu voir bon nombre d’entre eux être totalement perdus, déprimés et totalement démotivés après cette étape. Pourquoi ? Tout simplement parce que les avis se contredisaient. L’auteur ne savait plus sur quel pied danser et dans le pire des cas, avait décidé d’arrêter l’écriture ! Quel gâchis ! Quelle perte de temps et d’énergie ! C’est pourquoi j’insiste pour bien choisir vos Béta lecteurs.
Après la Bêta Lecture, vous devrez faire des choix sur les avis reçus. c’est là que le choix sera cornélien. Dites-vous que de toute façon les avis seront forcément différents par rapport à la sensibilité des lecteurs. Ce n’est pas ce point que vous devez prioriser. Ce qui compte ce sont les avis “techniques” du roman. J’entends par là, les avis sur le sens et les incohérences, la véracité des personnages (est-ce que leurs attitudes, leur langage font “vrai” ?), y a-t-il assez de péripéties ? Le début du roman autrement dit l’incipit est-il assez efficace pour accrocher le lecteur dès les premières lignes ? Voilà les points qui retiendront votre attention. Pour le reste : les lecteurs ont aimé tel ou tel passage est secondaire. Comme je vous ai dis, on ne peut plaire à tout le monde ! Il faut donc distinguer les avis sur le fond et la forme (texte facile à lire, compréhension du temps du récit, personnages qui marquent) plutôt que sur l’avis général du “j’aime ou j’aime pas”.
Cinquième partie : la correction
On arrive vers la fin du travail secondaire, oui, oui, promis. Il reste l’étape de correction éditoriale. Ne prenez pas cette étape à la légère non plus. D’ailleurs, il ne faut rien prendre à la légère quand on devient écrivain ! Tout est important. Le seul plaisir que l’on a se trouve dans la phase d’écriture (le premier jet). Là, on se lâche, on se fait plaisir, on s’éclate avec nos personnages. Puis, vient le travail sérieux !
Parlons correction ! Encore une fois, ne confiez pas cette étape à n’importe qui. Je vous le dis, écrire représente un travail sérieux : un vrai métier. Alors, ne gâchez pas votre travail avec des prétendus correcteurs trouvés sur le net, faisant ce travail professionnel gratuitement. Bon, OK, mea culpa ! J’ai fait ce travail de façon bénévole pendant presque trois ans avant de me lancer à mon compte. Je travaillais de façon sérieuse et les auteurs que j’ai corrigés ont tous été ravis de mon travail et de notre relation (car je discute toujours avec les auteurs au sujet de leur livre et du pourquoi de certains changements. C’est aussi important que la correction en elle-même).
Si vous tombez sur une personne qui souhaite corriger bénévolement, demandez alors de faire un essai. C’est ce que j’ai toujours fait, même à mon compte maintenant. Cet essai vous permettra de juger non pas des corrections, car vous ne verrez probablement pas vos fautes, mais des tournures changées, de la syntaxe modifiée, des propositions faites. Tout cela vous démontrera la capacité professionnelle de la personne qui souhaite vous corriger. Vous élaguerez un peu les incompétents de cette manière.
Solution deux en un : la beta lecture professionnelle accompagnée de la correction
Il y a quelques temps, j’avais posé la question à des internautes s’ils préféraient avoir des avis de BL avant ou après la correction proprement dite. La réponse a été fulgurante sur le choix de la Bêta Lecture AVANT la correction. C’est vrai que pour la plupart, quasi la majorité des auteurs. Pourquoi cette façon de faire ? Parce que la plupart des correcteurs proposent différents services bien séparés. Ainsi, lorsque vous faites un devis de correction, vous avez le choix entre des prestations du plus simple (orthographe et grammaire) au plus complexe (syntaxe, répétition) et tout cela avec un prix au signe. Autrement dit que la facture s’élève rapidement !
Mais loin de moi l’idée de dénoncer des tarifs trop chers. Je suis avant tout une correctrice éditoriale et donc moi-même je pratique certains tarifs. Cependant, je n’ai pas fait le choix de différencier les prestations afin d’offrir aux écrivains une correction complète (sens, personnages, arc narratif ET orthographe, orthotypographie, répétitions…) pour un prix allant de 450 à 900 euros. Ce tarif est variable uniquement par rapport à la qualité du texte initial. Mes tarifs comprennent donc une analyse préalable du roman avec points forts/points faibles, analyse détaillée et propositions d’amélioration. https://tranquilityc2.fr/que-comprend-la-correction-dun-manuscrit-avec-tranquility-correction/
Aussi, renseignez-vous avant de choisir des Bêta Lecteur en regardant s’ils font également Bêta Lecture professionnelle couplée de la correction éditoriale. Vous gagnerez en temps et en argent !
Si vous décidez de prendre la solution BL pro et correction, vous avez la possibilité de faire lire de nouveau votre manuscrit, mais seulement pour avoir un avis général de votre histoire. A ce stade et de cette manière, les BL ont un avis général, rien de plus et surtout, vous ne changerez plus rien au livre désormais. Personnellement, j’utilise cette méthode :
- écriture premier jet
- repos du texte et de l’esprit (entre deux semaines et deux mois)
- relecture personnelle (à voix haute)
- vérification des points de vigilances (péripéties, arc narratif, personnage, dialogues…)
- beta lecture pro + correction éditoriale
- beta lecture (avis général)
- constitution du dossier éditorial ou préparation fichier pour auto édition
Sixième étape : choix du devenir du manuscrit
A ce niveau là, vous avez le choix entre deux possibilités : la maison d’édition ou l’auto édition
Soumission du dossier pour les maisons d’édition
Je ne vais pas parler ici de la méthode pour se faire éditer de façon quasi certaine, car un article de mon site le détaille très bien. https://tranquilityc2.fr/comment-se-faire-editer-de-facon-sure/
S’auto éditer pour un gage de liberté
Idem pour cette rubrique avec mes conseils sous forme d’ebook en vente dans la boutique. https://tranquilityc2.fr/produit/comment-sauto-editer-sur-kdp/