Beaucoup d’auteurs se posent la question, une fois le travail d’écriture terminé, comment faire pour se faire éditer ?
cette question revient toujours. Il y a trois solutions cependant après avoir fini son roman.
- 1/ être édité par une maison d’édition
- 2/ être auto édité
- 3/ garder son livre au chaud sur son étagère pour ne le partager qu’avec ses amis ou sa famille
Il n’y a aucun choix mieux que l’autre et vous pouvez également faire les trois si cela vous chante ! En effet, certains préfèrent commencer par une auto édition dont ils gèreront tout, puis après un certain succès, seront éventuellement édités par une ME, tout en partageant personnellement son livre avec son cercle proche.
Cependant, aujourd’hui, le thème de cet article sera l’édition classique par une ME. Je ne parlerai pas des ME participatives ou à compte d’auteur, mais seulement des “vraies” ME à compte d’éditeur. Celles qui font rêver, celles qui peuvent vous projeter sur le devant des librairies, celles qui vous font dire que vous avez enfin réussi !
Pourtant, je ne dénigre pas du tout l’auto édition, car j’en profite aussi. Mes livres ne paraissent uniquement qu’en auto édition chez KDP. Pourquoi ce choix ? Seulement pour la liberté d’expression que cela me procure. Mes choix, ma façon de faire, mes couvertures, mes publicités… représentent la liberté de création que je souhaite avoir dans mon métier d’auteure.
Pourtant, je vais vous expliquer la meilleure façon de préparer votre dossier de présentation aux ME et tous les conseils indispensables pour réussir votre rêve.
Premier conseil
La première chose à vérifier et ce n’est pas une option est que votre livre soit la meilleure version de ce que vous pouvez faire !
En effet, j’ai entendu beaucoup d’auteurs dire que leur livre serait corrigé par les ME dès que celles-ci auront signé avec eux un contrat d’édition et qu’il était donc inutile de le faire corriger !
Noooooon !!!!!
Jamais de la vie, une ME acceptera un roman bourré de fautes, dont la syntaxe est imbuvable, où le sens de l’histoire est bourré d’incohérences et les personnages fades et inexistants !
Je vous enlève un rêve éveillé, je le sais. Pourtant, vous devez en être conscient. Les ME dignes de ce nom n’accepteront pas un manuscrit dont il faut tout reprendre. Ils ne feront qu’une correction basique des dernières coquilles ou bien à la rigueur pourront modifier une fin ou un début de roman pour qu’il soit plus retentissant pour le lecteur futur.
Donc, je vous préviens : les ME ne feront le choix d’éditer votre roman que s’il est déjà abouti et corrigé. Ils recherchent un roman presque terminé auquel ils pourront mettre leur touche.
Deuxième conseil
Ensuite, encore à vous de continuer le travail en recherchant la meilleure ME pour votre histoire. Qu’entend-on par meilleure ME ? Et bien celle qui correspond à votre histoire dans leur ligne éditoriale.
Leur ligne éditoriale, me direz-vous ? C’est-à-dire ? Et bien il s’agit tout bonnement du genre d’histoire qu’ils éditent. Vous devez trouver les ME qui éditent dans le thème de votre histoire et uniquement celles-là ! Ne vous attendez pas à ce que votre manuscrit soit renvoyé au bon endroit si vous vous trompez de ME. Au mieux, les ME vous répondront que votre histoire ne correspond pas au style de la maison ou au pire, vous n’aurez aucune réponse.
Si vous ne savez pas dans quel genre vous avez écrit votre roman, reportez-vous à mon article sur les différents genres existants dans la rubrique “cours et conseils”. Cela vous donnera une idée de tout ce qui existe comme genre et vous pourrez facilement classer le vôtre.
Troisième conseil
Vous devez également penser que les ME sont avant tout des entreprises. Et qui dit entreprise, dit investissement et retours sur investissements. Dans ce cadre, les ME vont donc faire des choix drastiques sur les livres à éditer.
Ils n’investiront que dans des histoires qui tiennent la route, qui sont déjà bien rédigées et sur des manuscrits dont il n’y aura que peu de correction à apporter.
N’oubliez pas qu’ils ont la couverture à créer, les 4e de couverture à écrire, l’impression papier et la publicité à faire. Tout cela coute cher et ils ne peuvent pas s’amuser à publier un manuscrit qui leur coutera un bras sans être sûr qu’il fonctionnera !
Information sur les besoins impératifs d’une maison d’édition
Dans cette slide, vous trouverez résumés les besoins d’une ME en termes d’investissement. Assurez-vous donc que votre manuscrit rentre bien dans ces crédo pour avoir la chance de passer l’étape de la lecture de votre mail. Pourquoi je parle de mail et non pas du manuscrit ? Tout simplement, car c’est ce qui sera écrit dans votre mail qui vous donnera la chance d’être sélectionné.
Quatrième conseil
Le 4e conseil que je vous donne concerne le mail qui accompagne l’envoi de votre manuscrit. En effet, c’est cela qui déterminera si la ME est intéressée par votre roman. C’est la signature de votre côté professionnel en tant qu’écrivain.
Il s’agit du dossier de soumission de votre manuscrit.
Dans ce dossier qui comportera toute votre vie, non, je plaisante, enfin pas tant que cela, car envoyer son manuscrit est une grande étape émotive pour les auteurs. Ils savent que le destin de leur histoire et peut-être aussi le leur (pour ceux qui souhaitent en faire leur métier) est en jeu.
Aussi, il faudra peaufiner le mail d’envoi. C’est lui qui sera lu en premier et certainement pas le manuscrit lui-même dans un premier temps. Il s’agit donc là de votre ticket de passage pour franchir la porte de la ME choisie.
Et que contiendra ce mail alors ? Bonne question ! Il présentera votre roman, mais pas que.
Pour revenir aux besoins des ME décrits plus haut, vous devez penser que cette fameuse ME (bien choisie selon leur ligne éditoriale qui correspond au genre de votre roman) cherche plusieurs choses :
- Une petite phrase d’introduction sur la ME visée et sa ligne éditoriale du style : “J’ai déjà lu bon nombre de vos ouvrages concernant la thématique de … Vos histoires sont touchantes de sincérité (ou tout autre compliment en rapport avec le thème) et vos romans donnent vraiment envie d’en acheter d’autres, car ils sont prenants, addictifs, émouvants…
- Ensuite, vous allez dire en quoi votre propre roman est intéressant pour eux et rentre bien dans leur ligne éditoriale. “Mon roman se situe également dans cette veine éditoriale et en le choisissant vous serez sûrs de prolonger votre genre en apportant une pierre de plus à votre collection.” Décrire à ce moment dans quel genre se situe votre roman avec une description succincte de l’histoire, mais sans y mettre votre 4e de couverture pour autant (penser que ce sera à la ME de l’écrire et non à vous !).
- Vous devrez dire également quel est votre message, votre intention en écrivant ce roman. C’est ce que l’on appelle “l’intention de l’auteur”. Peut-être n’y avez-vous jamais pensé avant, mais c’est une phase hyper importante dans le processus d’écriture, car cela vous permet de suivre une ligne conductrice de votre histoire. Cette information sera utile pour l’éditeur afin de lui donner le fil conducteur de votre livre et de le caser dans le bon genre. C’est aussi le moyen de montrer à votre interlocuteur que vous maitrisez votre roman d’une main professionnelle.
- Enfin, vous donnerez les spécificités de votre histoire. Vous évoquerez l’angle d’attaque de votre roman ou les particularités qui vous distinguent des autres. C’est aussi par ce côté que vous éveillerez la curiosité de l’éditeur et qui fera qu’il pourra trouver un intérêt (pécuniaire) à éditer votre livre.
- N’oubliez jamais les besoins de l’entreprise (la ME que vous visez) ! C’est une entreprise qui cherche la facilité (roman pratiquement prêt), le professionnalisme (ne vous sous-estimez pas dans votre rôle d’écrivain. Pas de place au syndrome de l’imposteur), vendable rapidement (une histoire dans la tendance actuelle par exemple).
Pièces jointes
Evidemment, le manuscrit sera en pièce jointe. Si le contenu de votre mail est suffisamment construit et argumenté, l’éditeur le retiendra et commencera la lecture de votre roman. Donc, ne vous faites pas d’illusion en misant tout sur le manuscrit dans un premier temps. C’est uniquement les quelques lignes de votre mail qui fera pencher l’éditeur en votre faveur !
Vous pouvez aussi ajouter quelques documents comme des fiches personnages, une généalogie, une carte géographique des lieux de votre histoire surtout pour la fantasy, mais attention à ce que l’ajout de ces pièces soit vraiment pertinente et utile pour l’éditeur. N’allez surtout pas encombrer sa boite mail de choses qui vous semblent à vous hyper importantes alors qu’en réalité, cela n’apporte pas de plus-value à votre roman.